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Niger : reprise du procès de l’affaire des “bébés importés”, sans les avocats des prévenus

[AA/ Niamey/ Kané Illa]. Le procès de l’affaire dite des «bébés importés» a repris, lundi, à la Cour d’appel de Niamey (Niger), en l’absence des avocats des prévenus, a appris Anadolu de source proche du dossier.

«L’ensemble des avocats de la défense qui interviennent dans ce dossier se sont retirés parce qu’il y a une violation grave et manifeste des droits de la défense», a déclaré à la presse Maître Soulèye Oumarou, un des avocats de la défense.

Il a expliqué que la procédure de convocation de son client, l’opposant Hama Amadou actuellement en traitement en France, n’est pas conforme à la loi et que la Cour n’a pas donné suite à la demande d’un avocat nigérian voulant venir au Niger pour défendre les prévenus. «Nous estimons que lorsque la justice prend la responsabilité de piétiner les droits de la défense, on n’est plus dans un cadre légal et juridique. Si les règles qui sont prévues par la loi ne sont pas respectées, un avocat n’a plus sa place», a ajouté l’avocat, pour qui l’objectif du procès sur l’affaire des «bébés importés» est de prendre une décision «qui rend Hama Amadou inéligible aux prochaines élections».

La justice nigérienne n’a émis aucune réaction à ce propos jusqu’à lundi (12.52 GMT).

L’affaire dite des «bébés importés» du Nigeria concerne une dizaine de femmes, dont la seconde épouse de l’opposant Hama Amadou. Elles sont accusées de «supposition d’enfants», pratique consistant à attribuer la maternité d’un enfant à une femme qui n’est pas la mère légitime.

Hama Amadou et les époux des autres femmes sont, eux, poursuivis pour « complicité, association de malfaiteurs, faux et usage de faux ».

Cette affaire a éclaté en 2013, après la rupture de l’alliance entre Hama Amadou, qui a rejoint les rangs de l’opposition et le président de la République Issoufou Mahamadou. Alors président de l’Assemblée nationale, Amadou devait être arrêté en août 2014. Mais, il a réussi à quitter le pays et à s’installer en France, après un séjour au Burkina Faso.

Rentré au pays en novembre 2014 pour prendre part à l’élection présidentielle de février et mars de l’année suivante, il fut arrêté et conduit à la prison civile de Filingué, à près de 200 kilomètres au nord-est de Niamey.

Compte tenu de la dégradation de son état de santé, il fut autorisé à se rendre en France, au mois de juin, pour des soins. Depuis lors, l’opposant n’est plus revenu au pays.

© Kané Illa] – Agence Anadolu

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