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Paludisme : l’OMS lance un premier test grandeur nature pour un vaccin contre la malaria

Enfant atteint du paludisme au Soudan du Sud

Il n’existe jusqu’à présent aucun vaccin contre le paludisme qui cause chaque année 400 000 décès dans le monde. L’essai sera mené au Kenya, au Ghana et au Malawi.
25 avril : Journée mondiale de lutte contre le paludisme

Un espoir pour les victimes de la malaria. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) veut vacciner au moins 360 000 enfants africains contre le paludisme d’ici à 2020. Un premier test grandeur nature pour le vaccin le plus avancé mais à l’efficacité limitée.  

Annoncé lundi à Nairobi, ce « programme pilote », sera mené au Kenya, au Ghana et au Malawi. Ces trois pays ont participé à de précédents tests à plus petite échelle du « Mosquirix » (aussi appelé RTS,S), mis au point par le géant pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) en partenariat avec l’ONG Path malaria vaccine initiative pour protéger les enfants en bas âge.

Combiné à des méthodes de diagnostic, des traitements et des mesures de prévention éprouvés, comme les moustiquaires imprégnées de répulsif anti-moustique, « ce vaccin pourrait sauver des dizaines de milliers de vies en Afrique », a déclaré à l’AFP Matshidiso Moeti, directrice de la branche africaine de l’OMS.  

De 2018 à 2020, l’OMS ambitionne de vacciner 120 000 enfants de moins de deux ans dans chacun des pays sélectionnés pour ce projet pilote. Seront prioritaires les zones les plus touchées par cette maladie. 

Le Mosquirix réduit de 40% le nombre d’épisodes paludiques

Le Mosquirix, qui a reçu en juillet 2015 un avis positif de l’Agence européenne du médicament (EMA), agit contre le plasmodium falciparum, la variante la plus mortelle du parasite responsable de la malaria, mais il ne garantit pas une immunisation. 

 Selon des tests menés de 2009 à 2014 sur 15 000 personnes au Kenya, au Ghana, au Malawi, au Burkina Faso, au Gabon, au Mozambique et en Tanzanie, il permet surtout de réduire de 40% le nombre d’épisodes paludiques, principalement les épisodes « graves » nécessitant une hospitalisation, a expliqué à l’AFP Mary Hamel, responsable pour l’OMS de la coordination du programme de vaccination antipaludique. 

Une durée de couverture de quatre ans et demi

Le vaccin, dont le développement a débuté dans les années 80, agit au moins pendant 4 ans et demi. Quatre doses du vaccin doivent être injectées à l’enfant: lorsqu’il est âgé de 5 mois, 6 mois, 7 mois et 2 ans. Ce programme pilote doit permettre d’évaluer l’efficacité du vaccin « dans le contexte d’un usage routinier » ainsi que les éventuels obstacles logistiques. Il s’agira notamment de sensibiliser les parents au cycle de vaccination antipaludique, qui ne correspond pas au cycle traditionnel de vaccination des enfants (DTP, rougeole, etc) et implique donc des visites supplémentaires dans les centres médicaux. 

Malgré ses faiblesses,  » l’impact sera quoi qu’il arrive énorme », assure Mary Hamel, au regard du nombre de personnes touchées par la malaria. 

© L’EXPRESS

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