Niger enseignement supérieur : le gouvernement intransigeant sur la nomination des recteurs des universités publiques et le SNECS part en grève.
Le conseil des ministres du vendredi 1er mars 2019 dans ses délibérations a maintenu la nomination des recteurs des universités publiques. Cette décision fait fi de élections qui se faisaient par le passé et dont le SNECS en fait un point d’honneur.
Depuis plus d’un an lorsque le gouvernement a pris la décision de concrétiser par la nomination du recteur de Maradi notamment, le Syndicat National des Enseignants Chercheurs et Chercheurs du Supérieur (SNECS), est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il a qualifié de politisation de l’enseignement supérieur.
Le Syndicat a d’ailleurs observé plusieurs jours de grève intempestives. La dernière en date observée date du 28 février au 02 mars 2019. Une grève qui risque de ne pas être la dernière au grand dam des étudiants qui sont les premières victimes. En effet le SNECS qui considère la décision du gouvernement comme une déclaration de guerre, menace déjà de durcir le mouvement. “Le gouvernement fait la sourde oreille et nous provoque , il nous aura sur son chemin” a déclaré un enseignant qui prévient que les jours à venir le prouveront. “Pas question de céder face à un gouvernement inconscient et insouciant” a renchéri un autre enseignant. Le gouvernement campe ainsi sur sa décision et conforte le ministre de tutelle Yahouza Sadissou qui depuis le début de cette crise n’a pas fait mystère de la volonté du gouvernement d’assainir le secteur de l’enseignement supérieur qui passe par la décision de nommer désormais les recteurs des universités publiques. Un bras de fer est désormais engagé et pourrait compromettre l’année académique si jamais le SNECS aussi reste sur sa position.
S’agissant de cette position, le SNECS n’a pas tardé à réagir. Après avoir pris connaissance des conclusions du conseil des ministres, le Syndicat a aussitôt déposé un préavis de grève de 72 heures à compter de ce lundi 04 mars 2019. Un mouvement qui sera reconduit a averti le SNECS si jamais il n’obtient pas sa satisfaction de sa plateforme revendicative.
© IciNiger (Abdoulkarim Mahamadou)
Il faut aussi leur arracher l’organisation du bac et la remettre entre les mains des inspecteurs pédagogiques comme ça a fait dans les autres pays de l’UEMOA.