Fonds d’aide à la presse 2016-2017 : 290 millions distribués à 35 médias du Niger
35 média privés nigériens ont bénéficié jeudi à Niamey de 290 millions et demi de FCFA au titre de fonds d’aide à la presse pour les années 2016 et 2016, a annoncé le Président du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) Dr Sani Kabir au cours d’un point de presse.
Il s’agit de 88 millions FCFA au titre de l’année 2016 et deux cent deux millions cinq cent mille (202.500.000 F CFA) au titre de l’année 2017, a-t-il précisé.
En 2016, c’est un total de trente-cinq (35) dossiers qui ont été réceptionnés dont, dix-huit (18) journaux, neuf (9) radios, neuf (9) télévisions.
Pour les fonds 2016-2017, distribués sur la base de l’ancienne loi, compte tenu des réelles difficultés que rencontrent les organes de presse de manière générale, a fait valoir Dr Kabir.
Pour l’année 2016, 35 medias ont bénéficié de 24.000.000 F CFA dont 13 hebdomadaires se partagent 17.000.000 F CFA, le bihebdomadaire ‘’EVENEMENT’’ reçoit la somme de 2.000.000 F CFA, le quotidien ‘’L’ENQUETEUR’’ a reçu la somme de 2.500.000 F CFA, deux bimensuels (Niger Times et Toubal Info) se partagent 1.800.000 F CFA et enfin le mensuel ‘’Niger Inter’’ a reçu la somme de 700.000 F CFA.
La répartition du fonds d’aide à la presse « radios » au titre de cette année 2016, est une enveloppe de 24.000.000 F CFA, répartie entre huit radios de la place.
Neuf télévisions privées se sont vues attribuées la somme de 40.000.000 F CFA pour cet exercice.
Au titre de l’appui de 2017, deux quotidiens, un bihebdomadaire, 16 hebdomadaires, deux bimensuels et un mensuel ont reçu environ 70 millions ; neuf radios ont bénéficié de 60 millions alors que neuf chaines de télévision se sont reparties une enveloppe de 100 millions de FCFA.
« le CSC a décidé que toute entreprise de presse ayant déposé son dossier, puisse bénéficier de ces fonds et cela proportionnellement aux notes obtenues par chaque requérant et par années d’exercice », a justifié Dr Kabir Sani.
Pour attribuer les notes et affecter les fonds aux medias.
Le Conseil Supérieur de la Communication a affecté des notes et le fonds sur des critères bien précis, a détaillé le président de l’institution : pour la presse écrite, un total de 14 critères ont été retenus dont entre autres : être constitué en société de droit nigérien et disposer d’un NIF et d’un registre de commerce, avoir comme Directeur de Publication un journaliste professionnel détenteur d’un contrat de travail et détenteur de la carte de presse, être à jour de ses obligations fiscales, assurer à son personnel une protection social légale (CNSS), respecter l’éthique et déontologie, et faire le dépôt légal au CSC aux Archives Nationales et au Parquet.
Pour les medias audiovisuels, il s’agit un total de 13 critères dont entre autres avoir un numéro identification fiscale(nif) et un Registre du commerce et de crédit mobilier (rccm);avoir une autorisation du CSC, payer ses redevances d’exploitation au bureau nigérien des droits d’auteur (bnda), et consacrer 65% de son programme à l’information politique, sociale, culturelle ou sportive, a-t-il expliqué.
Au cours de ses travaux, le Conseil Supérieur de la Communication a tenu à faire des recommandations aux organes des médias, dont entre autres, la détention de la carte de presse et le respect du dépôt légal.
Enfin, le CSC a rappelé le souhait exprimé à l’endroit du gouvernement « pour qu’il rehausse la subvention aux organes de presse compte tenu de leur nombre de plus en plus croissant ».
« C’est la dernière fois que cette procédure est appliquée, car au terme de la nouvelle loi, notamment la loi du 16 mai 2018, le fonds d’aide à la presse est destiné à la formation des journalistes et à l’acquisition des équipements pour les entreprises de presse », a notifié le Président du CSC.
En outre, le soutien aux entreprises de presse est dorénavant indirect, selon cette nouvelle loi, et en aucun cas il ne peut concerner le fonctionnement courant de celles-ci.
Le CSC est une autorité indépendante chargée de garantir la liberté de presse et de veiller à l’indépendance des médias.
Avec ANP