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Point de presse du ministre de la Santé Publique sur l’épidémie de méningite au Niger

Le Ministre de la Santé Publique Dr Illiassou Idi Mainassara

Le ministre de la Santé publique, Dr Idi Illiassou Maïnassara, a animé, hier dans l’après-midi à son cabinet un point de presse sur l’épidémie de méningite qui sévit dans notre pays. Cette sortie médiatique intervient après celle du 20 mars dernier sur la même préoccupation. A cette occasion, le ministre de la Santé Publique a présenté la situation de l’épidémie à la date du 29 mars 2017. Le point de presse s’est déroulé en présence du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, M. Barmou Salifou, des Partenaires Techniques et Financiers du secteur de la santé et du staff technique du ministre de la Santé Publique.
Dans son intervention préliminaire, le ministre Idi Illiassou Maïnassara a expliqué que, le Niger fait partie d’une zone appelée « ceinture de la méningite». Cette zone s’étend du Sénégal à l’Ethiopie. C’est pourquoi, des épidémies de méningite surviennent presque chaque année au niveau de cette ceinture. A cet effet, selon lui, chaque année, en collaboration avec les partenaires, les dispositions sont prises par son département ministériel afin de réduire les risques de survenue de l’épidémie à savoir ; le renforcement de la surveillance dans tous les centres de santé; l’élaboration d’un plan d’action national de riposte ; le pré-positionnement de médicaments, consommables dans toutes les régions et tous les départements du pays.
A cette date, le Ministère dispose d’un stock de ceftriaxone permettant de prendre en charge plus de 22 000 malades. Il y’a également la mise en place d’un stock tampon de vaccin et la préparation d’un plan de sensibilisation de la population à la communication de proximité dans les zones à risque.
En plus, « il vous souviendra que des points de presse ont été régulièrement tenus pour informer l’opinion nationale et internationale sur la situation de méningite dans notre pays. C’est ainsi que le 20 mars 2017, lors de notre dernier point de presse sur la situation nationale de la méningite, nous avions informé l’opinion sur le fait que notre pays connaît des cas de méningite sans pour autant atteindre le seuil d’épidémie», a-t-il déclaré.
Ainsi, selon le ministre de la Santé Publique, à la date du 29 mars, la situation de la méningite se présente comme suit ; 3 Centres de Santé Intégré du District sanitaire de Niamey II à savoir les quartiers ; Foulan Koira ou Koiratagui, Lazaret et Boukoki sont entrés en épidémie. En effet ces trois CSI totalisent 90 cas dont 4 décès. Il faut souligner que 6 Districts Sanitaires sont en alerte à savoir : District Sanitaire de Niamey III, District sanitaire de Niamey IV, District sanitaire de Kolo, District sanitaire de Konni, District sanitaire de Dioundjou et Tibiri. « Le germe responsable est principalement le méningocoque C. D’autres zones continuent à enregistré des cas sporadiques mais n’ont pas atteint le seuil épidémique », a dit le ministre Idi Illiassou Maïnassara
Cependant pour faire face à situation, le ministre en charge de la Santé Publique a indiqué que, tous les malades seront traités gratuitement dans les centres de santé. Une campagne de vaccination sera organisée dans les aires de santé en épidémie pour stopper la propagation de la maladie. Cette vaccination concernera les personnes âgées de 2 à 20 ans, soit près de 102 000 personnes. Ainsi le comité national et les comités régionaux de gestion des épidémies se réunissent chaque semaine pour faire le point de la situation réelle des maladies à déclaration obligatoire pour des prises de décision idoines.
Pour lui, des efforts sont déployés et se poursuivent à tous les niveaux (Etat, Partenaires et le Personnel) pour bien contrôler la situation. «Nous saisissons cette opportunité pour réitérer notre profonde gratitude à l’endroit des Partenaires Techniques et Financiers pour leur appui que nous apprécions hautement. Je lance un appel à la population à se présenter au niveau du centre de santé le plus proche pour avoir le traitement gratuit dès l’apparition des signes suivants : une forte fièvre qui survient brutalement, des maux de tête, des vomissements, une raideur de la nuque chez l’adulte. En plus des signes ci-dessus, chez les nourrissons on observe ; une fontanelle bombée, des convulsions, des pleurs, un refus de téter, une nuque molle (cou mou n’arrivant pas à supporter la tête) et parfois des tâches sur le corps. Je tiens à rappeler que tous ceux qui ont été déjà vaccinés en 2015 et 2016 n’ont pas besoin d’être vaccinés cette année le vaccin protège pendant 3 ans», a souligné le ministre Idi Illiassou Maïnassara.
Toujours est-il que, a assuré le ministre, instruction a été donnée aux services de santé, à tous les niveaux, en vue de renforcer davantage le cadre de concertation, la surveillance, la sensibilisation ainsi que la prise en charge de qualité.

Seini Seydou Zakaria(onep)
www.lesahel.org

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